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Oh, la belle abstention !

Plus que quelques jours et l’on connaîtra les deux candidats qui s’affronteront au deuxième tour de l’élection présidentielle française. J’ai beau chercher, je ne vois pas la moindre raison pour me déplacer dimanche prochain, ni même dans quinze jours. Oh, le mauvais citoyen ! Je vais expliquer le plus succinctement possible ma position concernant cette élection qui est un des temps fort de la « démocratie à la française », et que pourtant j’ai beaucoup de mal à percevoir autrement qu’en spectacle de clowns.

 

Il faut d’emblée préciser que c’est la dernière élection où la participation est (relativement) importante, le peuple ayant bien saisis que les autres élections, locales, régionales ou européennes, n’ont guère d’incidence  dans un pays aussi centralisé. A contrario, la concentration des pouvoirs dans les mains du chef de l’Etat est telle que ce scrutin présidentiel revêt une importance considérable. Effectivement, le candidat choisi et son futur gouvernement décideront de tout ou presque pendant cinq années, et présideront depuis Paris aux destinées de 65 millions d’individus. Cela sans contre-pouvoirs réels. C’est la première chose qui me dépasse. Que l’on abdique totalement sa souveraineté individuelle, et que collectivement l’on concède toute prise sur son présent et son avenir proche. On assiste ainsi à une déresponsabilisation complète des individus à qui l’on enjoint de voter tous les cinq ans pour mieux les écarter de la chose publique entre temps. En lieu et place de l’autonomie d’action et de réflexion, la communauté de citoyens se laisse bercer et conduire par les autorités publiques et les médias, voire un orateur brillant comme c’est le cas de l’extrême-gauche avec Mélenchon. Ce dernier cas mis à part, il n’est pas étonnant que la résignation et l’apathie soient généralisées, étant entendu qu’on attend tout d’un Etat qui prétend tout pouvoir résoudre. Lorsque l’on se rend compte de l’incongruité de la chose, la chute est dure…

 

D’un point de vue anticapitaliste, il paraît évident que rien n’est à attendre de ce scrutin. L’élan actuel autour du social-nationalisme de Mélenchon devant être considéré comme il se doit, c’est à dire un repoussoir, force est de constater que l’anticapitalisme internationaliste ne pèse presque plus rien aujourd’hui (en dépit de la candidature rafraîchissante de Philippe Poutou). De même, l’écologie politique est en train de sombrer avec la défaite cinglante d’Eva Joly. Seuls ces deux candidats, pourtant, offrent une véritable réflexion sur l’organisation politique française tout en prônant une rupture  avec le système capitaliste. Ils pèsent d’après les sondages 3% à eux-deux…

 

C’est peut-être cela le plus effrayant, se dire qu’aujourd’hui 97% des gens adhèrent à la République jacobine et à son fonctionnement centralisé. Les questions de démocratie locale, de réorganisation du territoire, de droit à l’expérimentation, de sauvegarde des langues et cultures minoritaires, sont toutes occultées dans cette campagne où ce sont les états-majors des partis et les médias parisiens qui donnent le tempo. Si au moins ces problématiques apparaissaient et étaient débattues comme il se doit au moment des scrutins locaux ou régionaux. Mais non, là aussi ces questions sont phagocytées par les grands débats nationaux. En France, la politique ne s’envisage qu’au niveau national, et il ne peut exister de réels espaces politiques intermédiaires où seraient discutées de façon autonome les problématiques locales. Les élus locaux, imprégnés par ce fonctionnement, ne font d’ailleurs la plupart du temps que décliner localement ce qui se dit et se décide à Paris, sans jamais montrer une quelconque autonomie de réflexion et sans la moindre volonté d’exercer un véritable contre-pouvoir local. L’élection présidentielle contribue évidemment à accentuer cette tendance, en éludant tout ce qui ne relève pas du « national » ( terme à peu près équivalent à « parisien »).


La participation aux élections est un acte fort de la citoyenneté française, par lequel l’on manifeste son appartenance à la communauté de citoyens, même ci celle-ci ne s’avère n’être qu’un agrégat d’individus, conditionnés pour répondre docilement aux injonctions des pouvoirs publics, manifester raisonnablement leur mécontentement de temps à autre, et surtout ne jamais songer à remettre en question le système politique en place. La portée symbolique du vote est donc essentielle pour le républicanisme français, qui, par ce biais, tente de cimenter une communauté nationale que l’absence de guerre ne permet plus de fédérer aussi facilement qu’avant. A travers les élections, on prête ainsi allégeance au système politique en place, à la République, à la Nation, ceci au-delà des querelles partisanes. Cette communion républicaine pose évidemment problème pour tous ceux que la République a écrasés. Les ouvriers au premier chef, qui sont toujours moins nombreux à se déplacer vers les bureaux de votes. Et puis évidemment toutes les minorités ethniques que la République a voulu effacer par décret. La France a tout fait, par l’humiliation et le mépris, puis dorénavant l’absence de reconnaissance, pour rayer de la carte les peuples qu’elle a conquis. Encore aujourd’hui, nous subissons ce rapport de domination qui nous prive collectivement de notre passé, de notre présent et de notre futur, qui nous empêche de vivre notre identité comme on l’entend, et de faire vivre notre culture autrement que folklorisée. Le déni de démocratie qui nous frappe est largement suffisant à mon sens pour ne pas participer à leur cirque électoral.

 

Nos droits culturels fondamentaux continueront d’être allègrement bafoués, la démocratie locale restera une chimère, l’oligarchie parisienne gagnée au capitalisme dictera plus que jamais ses desiderata à 65 millions de personnes… L’élection passera et rien ne changera. Restons chez nous, et laissons les citoyens, ces fidèles de l’église républicaine, aller communier dimanche tout en croyant encore à leur « démocratie ». Chaque point supplémentaire d’abstention est une gifle infligée à leur République de merde.

 


France, une politique carcérale indigne

La période de fêtes actuelle est des plus difficiles pour tous les individu(e)s ayant à subir une privation de liberté. Le minimum est de ne pas les oublier. Voici un court texte à propos de la situation carcérale en France, soumis à publication sur Agoravox :

France, une politique carcérale indigne

En cette fin d’année rythmée par les fêtes, la section française de l’Observatoire International des Prisons vient brutalement nous rappeler la déplorable réalité des prisons françaises, en publiant son  tout dernier rapport, Les conditions de détention en France. Dans la présentation qui en est faite sur internet, la prison française est qualifiée par l’OIP de « mode de sanction plus contre-productif que réparateur ». Et effectivement, des « dispositifs de sécurité s’inscrivant dans une logique de coercition plus que de prévention, aux possibilités d’accès aux soins somatiques et psychiatriques, en passant par le travail des détenus, les contacts avec leurs proches et leurs possibilités d’expression », tout concourt à faire du système carcéral français un « scandale persistant ».

Surpopulation, vétusté, insalubrité, maladies, exploitation, rapport de force, suicides. Les prisons françaises font partie, dans toutes les études récentes, des pires au sein de l’Union européenne. Les condamnations par les ONG et les instances internationales se succèdent à un rythme régulier. En 2005, le commissaire européen aux Droits de l’homme, Alvaro Gil-Roblès, faisait un constat accablant suite à son passage dans les prisons françaises et déclarait qu’ « être en prison c’est être privé de liberté, et non pas vivre dans un lieu indigne d’êtres humains». Récemment, c’est un tribunal administratif français qui condamnait l’Etat à indemniser des détenus des maisons d’arrêt de Nanterre, Bois d’Arcy, Rouen et Marseille, au titre de « conditions d’hygiène et de salubrité insuffisantes ».

Il y a aujourd’hui en France 65000 personnes incarcérées pour 57000 places. 37% des établissements pénitentiaires ont un taux d’occupation supérieur ou égal à 150%, dont 5 au-delà de 200%. 60% des détenus ne disposent pas d’une cellule individuelle. Plus d’une centaine de suicides sont reconnus chaque année par l’administration pénitentiaire (chiffre qui a quintuplé en 50 ans). Le taux de suicide, 5 à 6 fois plus élevé en prison qu’à l’extérieur, est le plus important de l’Europe des 15.

La réponse proposée par les gouvernements successifs revient comme une rengaine : construire de nouvelles prisons. Nicolas Sarkozy a ainsi annoncé le 13 septembre 2011 le chiffre ahurissant de 80000 places prévus pour 2017. Dans le même temps, les moyens manquent cruellement pour améliorer l’encadrement (psychologique notamment) et pour mettre en œuvre des mesures d’aménagements de peine (surveillance électronique, placement extérieur ou semi-liberté). Celles-ci sont pourtant les plus favorables à prévenir la récidive, toutes les études montrant qu’il est préférable d’exécuter ces peines en milieu ouvert qu’en milieu fermé (les détenus qui ont purgé leur peine en totalité sont 63% à récidiver dans les 5 ans, contre moins de 45% pour ceux condamnés à une peine alternative).

Quant aux maisons centrales, où sont incarcérés les détenus purgeant de très longues peines,elles sont transformées en mouroirs, en lieux de déchéance et de mise au ban de la société. A tel point qu’en 2006, 10 prisonniers de Clairvaux condamnés à perpétuité, ont lancé un appel pour « un rétablissement effectif de la peine de mort ». A la barbarie de la peine de mort s’est ainsi substituée celle de l’application de peines aux durées humainement insupportables. Les divers travaux effectués sur la question de la durée de la peine, et particulièrement en matière de sanction appliquée aux auteurs de ces crimes les plus graves, démontrent que passé un temps jugé humainement supportable, la sanction n’est que déchéance, destruction et perte de tous les repères.

Au lieu de remettre chaque personne humaine, y compris celles et ceux ayant commis des actes très graves, dans une logique d’appartenance au corps social, on continue de privilégier le seul emprisonnement, facteur de souffrance psychique et de violence. Or, d’après le Conseil de l’Europe,  « dans la plupart des cas, la privation de liberté est loin d’être le meilleur recours pour aider l’auteur d’une infraction à devenir un membre de la société respectueux de la loi ».

Une fois de plus donc, les postures et les grandes proclamations d’une France donneuse de leçon sur la démocratie et les Droits de l’homme, sonnent bien creux au vu d’une réalité, carcérale en l’occurrence, indigne d’un Etat dit démocratique.


Fiesta, playa y tortura : viva España !

Joxe Arregi, militant d’ETA torturé à mort par la police espagnole en 1981
 
 

La situation politique au Pays Basque évolue à vitesse grand V. La gauche abertzale (nationaliste basque) a enclenché depuis plus d’un an un processus de résolution du conflit, “par des moyens exclusivement démocratiques et politiques”, et “sans violence”. L’organisation armée ETA montre son assentiment en déclarant en ce début d’année 2011 un “cessez-le-feu général, permanent et vérifiable par des observateurs étrangers au conflit”. Les observateurs internationaux saluent unanimement ces pas en avant vers la résolution du conflit. 

Une nouvelle ère s’engage au Pays Basque ? Sans doute. Mais il reste des constantes. La répression du mouvement indépendantiste basque par les autorités espagnoles  en est une. Les arrestations, les rafles, se poursuivent. Avec leur corrollaire : l’usage immodéré de la torture par les forces policières espagnoles. Sur les 10 jeunes basques arrêtés le 18 janvier, 7 d’entre eux ont dénoncé des faits de torture. Voici le récit du calvaire de l’un d’entre eux, Xabier Beortegi, paru dans Ekaitza n°1236 du 03/02/2011 :

“Xabier a été arrêté pendant la rafle qui à eu lieu dans la nuit du 17 au 18 janvier 2011. Quelque jours après Il dénonce avoir subi des tortures. Voici son témoignage.

Tout a commencé à l’aube. Dans la nuit de lundi à mardi à 2 heures du matin. On sonne à ma porte. Je commence à entendre des cris Je me lève en pyjama et, en ouvrant la porte, je vois un tas de gardes civils braquant leurs armes sur moi. Je ne sais pas combien ils pouvaient être.

Ils sont entrés alors dans ma maison en criant. Au début, le traitement était correct. Bon, ils m’ont attaché les mains avec des cordes. Ils ont fait ce qu’ils voulaient, la perquisition. Après cette perquisition, ils m’ont fait monter dans un Patrol pour m’emmener à l’audience provinciale. Là, j’ai vu pour la première fois un médecin assermenté inconnu de moi. Je lui ai dit que le traitement était correct.

A partir de là, le cauchemar a commencé. C’est là que je me suis retrouvé entre les mains des groupes spéciaux. Ils disent eux-mêmes : ” Nous sommes des groupes spéciaux. Ce que tu as subi jusqu’à présent, c’est de la rigolade. Maintenant ça va être le cauchemar. Tu es mort comme militant. Tu vas cracher tout ce que tu as fait. ” Les pressions psychologiques, les menaces d’arrestation de membres de ma famille n’ont pas arrêté. Ils m’ont fait subir surtout des humiliations sexuelles continuelles, des attouchements. Et tout cela avec des coups sur les testicules. Ils en avaient toujours après les testicules. Des coups sur les flancs, sur la tête, continuellement sur la tête, jusqu’à ce que tu perdes la notion de ce que tu es, que ce que tu vis est une humiliation totale. En théorie, je pense qu’il faut cinq heures pour arriver à Madrid. Là, c’était devenu sans fin, je ne sais pas, 24 heures, je ne sais combien d’heures. Régulièrement, ils me disaient : ” Bon, tu es arrivé. Nous allons aller à la direction générale de la garde civile. Jusque-là, ce que tu as eu n’est que de la merde. Maintenant, tu vas avoir la baignoire.

Je me souviens que quand je suis descendu de la voiture, je ne pouvais même pas me tenir debout .Je ne sais pas si c’était la tension ou les coups sur la tête. J’avais toujours des malaises, à cause de la pression, je ne sais pas. Finalement, ils ont dû me porter à plusieurs car je ne pouvais plus tenir debout. A partir de là, ils m’ont mis dans un trou, le cachot, totalement dans le noir, je ne voyais rien. Et de là, ce qu’ils font, c’est te sortir pour les interrogatoires et t’y remettre et t’en ressortir continuellement. Et avec les interrogatoires, comme ils l’avaient dit, le cauchemar continue. Des coups sans arrêt sur la tête et il faut te mettre accroupi et te relever, jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ne plus savoir qui tu es, jusqu’à perdre encore l’équilibre et, quand tu ne peux déjà plus respirer, ils te mettent une poche en plastique serrée sur la tête (la bolsa) pour que tu apprennes ce que c’est l’asphyxie.

Ça, c’est continuel. Ils me rentrent et me sortent du trou noir pour me faire ça. Ils me le font en me masquant les yeux pour que je ne voie personne. L’obscurité du cachot, puis le masque pour les interrogatoires, sans cesse. Tu perds la notion du temps, de l’heure qu’il est, du jour, et tu commences à sortir les noms qu’ils veulent que tu sortes. Il y a ton entourage, ta famille, tes amis, les gens qui travaillent avec toi, dans le quartier. Et ils t’obligent à donner un organigramme. A un moment, je dis : ” Oui, je collabore avec vous, faites ce que vous voulez, ce qui vous plaît. ” S’ils veulent que j’aie tué Manolete, eh bien ! je dis : ” J’ai tué Manolete.

Après, ils passent aux questions et réponses écrites. Il faut les apprendre par cœur. Ça a duré toute une soirée Je sais que j’ai fait la déclaration le matin du 20 janvier parce que quelqu’un m’a dit que c’était le 20.Tout cela peut durer deux heures ou une heure ou une demi-heure, c’est pareil, tu perds la notion du temps. Jusqu’à ce que je signe la déclaration, ils m’ont donné aussi des coups de poing, disant que je me faisais moi-même des bleus. Et après, ils me remettent dans le trou noir. Leurs manières deviennent différentes. Ils t’ont humilié tant, moralement aussi. Tu n’es déjà plus rien. Ils te le disent : ” Tu n’es rien. Tu dois déclarer au juge. Tu vas sortir pour de bon. ” Ils font un chantage ” Sois tranquille, tu vas sortir. ” Plusieurs fois avant que cela n’arrive, j’ai pensé, j’ai cru que s’ils me le disaient, que si je déclarais ce qu’il fallait au juge, je pouvais sortir. Il faut se dire pourtant qu’ils ne disent pas la vérité, que ce sont des policiers.

J’ai subi l’épreuve la plus limite de ma vie. J’espère que personne d’autre n’aura à subir ça. On ne peut pas continuer à supporter cette bande de psychopathes qui font ce qui leur passe par la tête.”

Xabier Beortegi est sorti libre du tribunal… 

Rassemblement contre la torture à Donostia le 13 février

Fait isolé ? Non. La pratique de la torture n’a jamais cessé depuis le franquisme. Elle fait partie intégrante de l’arsenal répressif que mettent en oeuvre les autorités espagnoles pour mettre au pas ceux qui osent contester le principe d’ “España, Una y Grande”. Et malgré toutes les semonces des organisations internationales et d’ONG, on continue de torturer dans une impunité presque totale :

L’Espagne doit enquêter sur les allégations de torture (Amnesty International) 3 novembre 2009.

Torture et mauvais traitements, le bilan honteux de la police espagnole (Amnesty International) 20 février 2008

Rapport 2009 d’Amnesty International

Rapport 2008 du Comité de Droits de l’Homme

Rapport de Martin Scheinin en 2009, rapporteur spécial de l’ONU pour la promotion des Droits de l’Homme dans la lutte contre le terrorisme

 

  L’année 2010, malgré le changement de cap de la gauche abertzale et l’absence d’actions d’ETA, marque un nouveau durcissement avec plus d’une soixantaine de cas de Basques torturés (contre une quarantaine “seulement” en 2009). Quel est le sens  d’une telle escalade répressive à un moment où l’espoir d’un règlement pacifique du conflit se fait de plus en plus grand ? Assez cyniquement, il faut certainement y voir la preuve qu’une situation pacifiée au Pays Basque n’est pas  pour plaire à des autorités espagnoles qui ont tout intérêt en temps de crise à renforcer la cohésion nationale en brandissant l’épouvantail de l’ennemi intérieur (cf ce texte très pertinent de Mathieu Rigouste, la fabrication de l’ennemi intérieur).


La France : 27e sur 30 au classement de la Démocratie


Au classement de la démocratie, la France est 27e sur 30. C’est le résultat d’une enquête menée par des chercheurs suisses et allemands, et publiée ces jours-ci. Mais cette information, vous ne l’avez vraisemblablement pas entendue, les médias français ne l’ayant pas relayée…

 

Sera-t-on pour autant surpris d’un tel résultat ? Les Français qui, nombreux, persistent à voir dans leur pays le phare émancipateur et démocratique de l’Humanité, le seront certainement. Ils auront tôt fait cependant de se renfermer dans leurs certitudes et de critiquer l’enquête, la méthode utilisée, et l’origine des chercheurs qui les rend incapables de comprendre le génie français. Mais pour nous, ce classement est loin de nous surprendre. Nous qui devons combattre au quotidien cette vaste supercherie qu’est le Pays-des-Droits-de-l’Homme, qui éructe le terme de “démocratie” pour mieux la bafouer partout : dans les hautes sphères du pouvoir (le scandale du jet privé d’Alliot-Marie est le dernier d’une liste interminable de tricheries et de corruptions des élites françaises), dans les cités, dans les prisons, dans les colonies (oups, les départements et territoires d’Outre-mer)… sur tout le territoire républicain, étant entendu que le centralisme politique est une injure à la démocratie.

 

27e sur 30, voilà la vraie place de la République française au classement de la démocratie. Elle ne mérite pas mieux.

Extrait issu de la presse suisse : “Démocratie : la Suisse n’arrive que 14e sur 30, selon une étude” :

Malgré sa démocratie directe, la Suisse pèche par certaines faiblesses de ses structures politiques. Elle n’arrive que 14e d’un classement emmené par le Danemark. Créateurs de ce baromètre, des chercheurs zurichois et berlinois ont observé l’évolution de 30 démocraties entre 1995 et 2005.

Neuf critères articulés autour des principes de liberté, d’égalité et de contrôle ont servi à l’élaboration de ce baromètre. Parmi eux figurent la protection de la liberté individuelle, l’Etat de droit, la transparence, la participation démocratique, la concurrence politique, le contrôle des trois pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire) et la capacité d’appliquer les décisions démocratiques.

Au bout du compte, c’est le Danemark qui réalise le meilleur résultat (88,3 points), devant la Finlande (87,7) et la Belgique (85,1). Les Etats-Unis figurent en 10e position. L’Allemagne est 11e. La Grande-Bretagne (26e) et la France (27e) figurent en queue de peloton, alors que la Pologne, l’Afrique du Sud et le Costa Rica (dernier) ferment la marche.