Monthly Archives: Kerzu 2010

Sorc’henn ar prenañ

Herie ‘mañ Nedeleg, ha pep hini ‘neus bet plijadur o tigeriñ e brofoù niverus. Feiz ya, ar c’houlz-mañ ar bloaz eo an hini sotañ evit se. Gwashat ma ‘h eo garz an dud gant ar sorc’henn da brenañ traoù ! Deut zo da soñj din en istor ur paour-kaezh impliad deus ur stal Wal-mart marvet devezh ar soldoù. Kontet ‘ma anezhi ‘ba Klask ha Distruj 1. Nedeleg laouen !


 

Mac’het er gourmarc’had…

Long Island, New York. Ar gwener 28 a viz du.

Ar « black Friday » an hini eo. Un devezh a distaolioù, a soldoù bras eo. Diwar an deiz-se eo krog prantad ar prenañ e fin bloaz er Stadoù Unanet. Ur bobl tud dirak dorioù ar gourmarc’had Wal-Mart. Peg-ha-peg emaint o c’houl’ digor. Ne badont ket ken gant ar c’hoant mont e-barzh ha lampat gant ar marc’hadourezhioù. Bountet e vez war an norioù ken e vez. Sorc’henn ar prenañ zo gante. Luchañ a reont deus ar regennadoù evel ar yer deus an ec’h.

Ha didoroset an norioù ken int taolet e diabarzh. Difoeltret. Difindaonet. Diframmet.

Un impliad ‘oa a-drek an norioù. Darc’hoet eo. Ha mac’het. Mac’het gant treid a-vil-vern. Mac’het gant bernioù tud o vont d’ar red e-barzh ar stal treneg  o sorc’hennoù : ar marc’hadourezhioù. N’eo ket tud int, met loened. E-kreizig-kreiz al lec’h modernañ er bed, e New York, e 2008…

Marvet eo an impliad da 34 vloaz.

(diwar un darvoud kontet ‘ba Le télégramme, 29-11-2008)

C’est l’histoire d’un employé de la grande surface Wal-Mart à Long Island, New York, le jour marquant le début des grandes soldes de fin d’année, qui meurt en se retrouvant projeté et piétiné par une foule de consommateurs déchaînés. Ou comment, au XXIe siècle, l‘ultra-modernité capitaliste tellement célébrée en arrive à provoquer des comportements collectifs relevant de l’animalité…

 


Courrier International : suite

Le 30 octobre, j’écrivais sur ce blog un texte dans lequel j’exprimais ma saturation envers la couverture partiale que mène (depuis toujours) Courrier International sur le conflit basque. Je faisais également paraître ce texte sur Agoravox.com (Pourquoi je me désabonne de Courrier International), et il semble qu’il ne soit pas passé inaperçu. Mon désabonnement n’ayant pris effet que dernièrement, j’ai en effet pu constater avec satisfaction que, dans l’édito du numéro 1045 du 10 novembre, j’avais pour le moins attiré leur attention. Le président du directoire et directeur de la publication, Philippe Thureau-Dangin, y écrivait ceci :

“Certains lecteurs nous écrivent pour nous dire : vous êtes trop anti-ETA et vous prenez des journaux espagnols de droite pour traiter de cette question. Ou encore : vous êtes trop islamophiles (1 milliard d’habitants tout de même…) ou bien vous êtes ouvertement anti-Chavez – ou pro-Chavez (nous avons eu récemment les deux réactions !).”

Visiblement, mon texte sur Agoravox a été lu, de même que les 23 réactions qui avaient suivi. Cela a poussé Philippe Thureau-Dangin à tenter de se défendre des accusations que je portais (avec d’autres) :

“Mais, chers lecteurs, disons-le : nous ne prétendons pas suivre une ligne définie. Un jour nous sommes ici, un autre là. C’est dans la variété des points de vue que chacun – vous comme nous – apprend, doute, corrige parfois ses a priori et ses certitudes.”

C’est bien joli, mais le cas du conflit basque montre de façon exemplaire que Courrier International, sur certains sujets, fait preuve d’une couverture totalement partisane. Je peux confirmer qu’en plus de dix ans d’abonnement, je n’y ai trouvé que des articles exprimant le point de vue espagnoliste. C’est plutôt problématique quand on a pour objectif de chercher à corriger “ses a priori et ses certitudes”. Le fait est que Courrier International n’a jamais laissé s’exprimer dans ses colonnes le point de vue basque. On est dès lors bien loin de la “variété des points de vue” dont parle le directeur de publication de Courrier.

Je terminerai sur une citation d’une journaliste libanaise, s’adressant à de jeunes reporters yemenites, tirée de ce même numéro de Courrier :

“Je lui ai aussi rappelé qu’en tant que journaliste il devait chercher à être objectif, à rendre compte de la situation dans toute sa complexité et à comprendre l’autre côté pour parvenir à analyser les raisons qui ont provoqué le conflit.”

Courrier International a-t-il, en 10 ans de publications, favorisé la compréhension du conflit basque ? Non, et dix fois non. Vous êtes définitivement recalé monsieur Thureau-Dangin !

Vindicte étatique contre Aurore Martin

Aurore Martin, 31 ans, est dirigeante de Batasuna au Pays Basque nord (Iparralde).  Ce parti nationaliste basque de gauche est légal en France mais illégal en Espagne. A ce titre, et poursuivant une logique répressive sans cesse croissante, la justice espagnole a demandé par deux fois cette année à la justice française l’extradition de la militante basque, en émettant à son encontre un mandat d’arrêt européen dont le motif est la “participation à une organisation terroriste”. C’est en effet par ce stratagème pervers, rendant tout individu ou groupe militant pour l’indépendance du Pays Basque susceptible d’être poursuivi et incarcéré pour terrorisme, que les autorités espagnoles harcèlent actuellement le mouvement nationaliste basque.

Si dans un premier temps, la cour d’appel de Pau avait refusé d’appliquer ce mandat d’arrêt européen, elle a finalement accédé à la deuxième demande de la justice espagnole le 23 novembre. La cour de cassation a ensuite validé le MAE et la demande d’extradition le 16 décembre. Voilà comment une militante politique, accusée dans le MAE de participation à des meetings, à des conférences de presse, et à des réunions, autant de faits légaux en France, se trouve sur le point d’être extradée en Espagne, poursuivie, sans doute incarcérée, vraisemblablement torturée (à moins que la Guardia Civil ne se montre clémente envers une ressortissante “française” ?), et peut-être condamnée à une peine de 12 ans de réclusion (c’est le tarif actuel quand on prône l’indépendance du Pays Basque, conviction qui équivaut mécaniquement pour les autorités espagnoles à “participer à une organisation terroriste”).

Face à cette capitulation de la justice française, qui livre une de ses “citoyennes” à la justice d’un autre pays européen pour des faits d’ordre politique, Aurore Martin a fait savoir publiquement par l’intermédiaire d’une lettre au Journal du Pays Basque, le lundi 20 décembre, qu’elle entrait en clandestinité pour échapper à l’extradition et aux poursuites lancées contre elle par la justice espagnole. Le fait est que l’acceptation du MAE par la justice française constitue un dangereux précédent et une grave atteinte aux libertés fondamentales d’expression, de réunion et d’opinion. La Ligue des droits de l’Homme, l’Association européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH) et la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) ont dénoncé ce qui représente une “entente entre Etats pour museler des opposants politiques”. Le syndicat de la magistrature est sur la même longueur d’onde quand son secrétaire général, Benoist Hurel, énonce que “le problème n’est pas tant de remettre aux autorités espagnoles une ressortissante française que de remettre quelqu’un pour des faits qui en France ne constituent pas une infraction“.

On voit en tout cas dans quelle compromission se vautre la justice française avec l’application de ce mandat d’arrêt européen, ceci dans le but de collaborer avec des autorités espagnoles dont l’unique leitmotiv est la répression. On jugera de cette stratégie incendiaire à un moment où le nationalisme basque s’engage sans arrières-pensées dans un processus de paix, démocratique, en rupture avec la lutte armée.

Solidarité avec Aurore Martin et retrait du MAE !

Retrouver cet article sur Agoravox


West-Torch / Ouest-France (3)

Carte tronquée du Duché de Bretagne issue de “Fouilles et découvertes en Bretagne” aux éditions Ouest-France

 

Teirvet destenn diwar-benn West-Torch. Homañ oa bet embannet ivez ‘ba Klask ha Distruj 2. Enni zo kaoz deus ur sondaj graet e miz meurzh 2009 gant West-Torch a-enep da Breizh hadunvanet.

Troisième texte au sujet de West-Torch, publié également dans Klask ha Distruj 2. J’y évoque le fameux sondage de mars 2009 grâce auquel West-Torch tentait d’enterrer la revendication de la réunification de la Bretagne.



Petites remarques sur les « surprises » du « sondage exclusif » sur la réunification

 

« Les surprises de notre sondage exclusif », voilà ce que claironnaient les affichettes Ouest-France du samedi 7 mars 2009…

Si la couverture du journal restait mesurée par le titre (« Une Région élargie ? Les Bretons partagés ») et par l’édito sibyllin de François Régis Hutin, la page dédiée au « sondage exclusif » avait tout l’air d’un cri de victoire. Le sous-titre annonçait le ton triomphal des articles à venir (« Une énorme surprise ! A une très large majorité, les habitants des quatre départements bretons ne souhaitent pas la réunification. Ceux de la Loire-Atlantique n’en veulent pas non plus »). Le semblant d’analyse région par région servait et se confondait avec une légitimation du découpage régional actuel, au bénéfice notamment de la région Pays de la Loire, apparemment plébiscitée par ses habitants (« A ce niveau de majorité, on peut y voir un réel attachement, une volonté de ne pas casser l’unité qui se construit depuis un demi-siècle »). Ouest-France l’avait calculé, son sondage allait mettre tout le monde d’accord, et faire pencher la balance du bon côté, le sien et celui de ses amis politiques partisans du statu quo.

 

Un sondage critiquable

 

Le recours massif aux sondages par les médias de masse actuels (dont Ouest-France) ne doit pas masquer la faillibilité de ce genre d’enquête, où le compromis entre fiabilité statistique et coût se fait souvent au détriment du premier. Les échantillons se révèlent ainsi faibles (499 en Normandie, 500 en Bretagne, 709 dans les Pays de la Loire, dont 300 en Loire-Atlantique). De même, la méthode des quotas utilisée n’est pas un gage de validité statistique. Dès lors, la moindre des précautions est d’émettre des réserves sur les enseignements à tirer, et de faire preuve d’une certaine mesure.

 Par ailleurs, l’absence étrange d’une catégorie « sans opinion » pose question. Le fait est que les « sans opinion » ont vraisemblablement été basculés avec les partisans du statu quo… contre toute rigueur scientifique (être « sans opinion » équivaudrait à une « préférence » pour en « rester à la situation actuelle » ?). Visiblement, tout a été mis en oeuvre pour donner un caractère « massif » à la préférence au statu quo.

La victoire de celui-ci était d’autant plus prévisible que la question du redécoupage territorial est polluée par divers éléments, au premier rang desquels la crise socio-économique actuelle. Pour beaucoup de gens, l’urgence est à la gestion de la crise et pas à la réorganisation territoriale, perçue comme une dépense superflue d’argent à un moment critique. L’enquête de Opinionway/Le Figaro/LCI publiée dans les colonnes du Figaro le 8 mars, le même jour que celle de O-F, ne disait pas autre chose : 53% des personnes interrogées sont opposées à la réduction du nombre de conseils régionaux de 22 à 15. Il est par conséquent évident que l’idée d’une réforme territoriale est impopulaire en ces temps de crise. A quoi s’ajoutent un désintérêt plus profond des gens pour une problématique qu’il faut bien qualifier de technocratique par bien des aspects, et des réflexes partisans de rejet à gauche du fait que ce soit un gouvernement de droite qui engage la réforme.

Et voilà comment on se retrouve avec une réunification normande souhaitée par 36% des Bas-Normands alors qu’ils étaient encore récemment 87,5% à y être favorable (sondage France3Normandie). Ou comment on se retrouve avec 27% de la population de Loire-Atlantique souhaitant la réunification, contre 67% y étant favorable en 2006 (sondage Ifop). De tels écarts ne sont pas dûs à un retournement de l’opinion publique sur le sujet, comme Ouest-France s’en réjoui, mais bien à la spécificité de l’enquête (cette fois, il y avait concurrence entre différents scenarii, alors

qu’auparavant on mesurait le niveau d’adhésion à un seul projet) et surtout à un faisceau d’éléments qui a plombé la question. S’il y avait bien un enseignement à tirer de ce sondage, c’est l’impopularité de la réforme territoriale engagée.

 

Une exploitation scandaleuse par Ouest-France

 

Sauf que les conclusions que tirent Ouest-France ne s’embarrassent pas de telles considérations. La victoire du statu quo est interprêtée comme un profond attachement des habitants de l’Ouest au découpage actuel. Ce n’est pas étonnant quand on sait que Ouest-France a soigneusement miné le terrain dans les deux semaines précédentes, en faisant la part belle aux réactions des opposants à la réunification de la Bretagne et en distillant savamment les prises de positions de ses « grandes plumes » (ainsi l’article de Didier Eugène, titré « Faut-il chambouler la cartes des régions ? », dont l’hostilité au redécoupage était déjà perceptible dans le titre).

Ouest-France exploite à fond et sans vergogne, de façon éhontée, les résultats du sondage pour asséner des conclusions, élevées au rang de vérités générales, et allant toutes dans son sens, celui d’un maintien des limites régionales actuelles. Petit florilège :

– « Région élargie : les Bretons ne sont pas partants »

– « A une très large majorité, les habitants des quatre départements bretons ne souhaitent pas  la réunification. Ceux de la Loire-Atlantique n’en veulent pas non plus »

– « Les habitants de la Loire-Atlantique ne seraient pas du tout prêts à rejoindre leurs « compatriotes ». »

– « Pour les Nantais, le château des ducs de Bretagne doit rester en Pays de la Loire »

– « A ce niveau de majorité [en Pays de la Loire], on peut y voir un réel attachement, une volonté de ne pas casser l’unité qui se construit depuis un demi-siècle. »

L’ogre médiatique ne fait pas dans la demi-mesure et vole littéralement au secours de Ayrault et de ses petits copains socialistes, pour légitimer le découpage régional actuel et défendre le territoire technocratique par excellence qu’est la région Pays de la Loire. Les responsables politiques partisans du statu quo n’ont plus qu’à s’engouffrer dans la brêche, sachant que Ouest-France se fait un plaisir de publier leurs réactions, pour tenter de disqualifier définitivement la revendication de la réunification.

 

La réunification de la Bretagne face à une muraille

 

Il fallait s’y attendre. Les progrès inattendus de cette revendication ces derniers temps, et les espoirs nés avec, ont été sévèrement douchés. La France jacobine, Ouest-France en tête, ne peut se résoudre à laisser se reconstituer la Bretagne.

Sans en faire un enjeu primordial (ce serait absurde en cette période de régression des libertés, de chômage massif et de spasme du système capitaliste), la question de la réunification de la Bretagne a néanmoins son importance. A travers elle, c’est de la dignité et du respect des Bretons, et des communautés culturelles et historiques en général, dont il est question. La partition de la Bretagne doit se comprendre comme un des aspects de la domination du pouvoir français sur la Bretagne, un des aspects du déni de sa spécificité, de la même façon que la dépossession de son histoire, de ses langues, de sa culture, et de tout développement autonome.

La logique qui a présidé à la séparation du Pays Nantais du reste de la Bretagne, sous Vichy en 1941 et ensuite en 1964 sous la 5e république, est d’ordre politique et idéologique, et peut se résumer en cette phrase : casser la Bretagne et l’empêcher de former une région viable. Cette partition est aberrante parce qu’elle défie les limites stables de la Bretagne historique à travers l’histoire, et elle est arbitraire parce qu’elle a été réalisée, et avalisée par la 5e République, sans aucune consultation populaire, et même contre l’avis des populations concernées. Il y a là un véritable problème de démocratie. Toute la mesquinerie de Ouest-France consiste maintenant à brandir un sondage pour défendre le découpage actuel, et donc l’injustice de la partition, tout en ignorant superbement depuis des décennies la volonté populaire de réunification.

D’autant que le temps faisant son œuvre, le découpage arbitraire s’installe dans les esprits, aidé en cela par les médias (Ouest-France en tête et les multiples médias dans son orbite) et par l’école bien sûr, où l’histoire de Bretagne n’est pas enseignée (l’élève, toute sa scolarité, aura vu des carte de France où la Loire-Atlantique ne fait pas partie de la Bretagne). Sans compter une partie importante du personnel politique en Bretagne, jacobin donc fondamentalement hostile à une Bretagne réunifiée, et l’ensemble des hommes et femmes politiques de la région Pays de la Loire, trop conscients qu’une désagrégation de leur région administrative signifierait la perte douloureuse pour eux de rentes de situation.

 

Ouest-France vient de montrer avec éclat, en orientant ce sondage à son profit et en espérant en faire une arme décisice dans le débat actuel (ce sont ses petits amis des Pays de la Loire, comme Ayrault et Auxiette, qui doivent être fous de joie), que les forces de l’immobilisme n’ont rien perdu de leur vigueur et sont prêtes à toutes les manipulations pour faire échouer cette revendication. On saura s’en souvenir.

 

mars 2009

 


Ar panoioù er yezhoù minoriter ‘maez al lezenn ?

‘Ba Vilanova-De-Magalona zo bet lakeet nevez ‘zo panoioù en okitaneg dindan ar galleg. Soñjal ‘raer n’eo ket kalz tra, ken kustum omp deus se ‘ba Breizh ha lec’h all ivez. Met trawalc’h eo evit sodiñ un nebeud jakobined memestra. Klemm zo bet douget gant “Le Mouvement républicain de Salut public” (biskoazh kement-all, pennoù ‘h a da vezañ troc’het ‘benn nebeud amzer !). Ha petra ‘neus lâret an tribunal ? Feiz, ‘maez al lezenn ‘mañ ar panoioù en okitaneg-se ! Tennañ anezhe ‘renk ober an ti-kêr ! Ya ‘ha. Ha petra ‘zo kaoz ? Fidambie, kollet vo Yann Gall gant ur yezh ken disheñvel !

Ur gentel gaer zo da dennañ deus se. An traoù bihan goneet evit ar yezhoù minoriter a c’hall bezañ kollet deus an eil deiz d’egile. N’eus ket mann ebet evit diwall anezhe en gwirionez, na statud, na lezenn, na netra… Pa oa bet embannet oant ul lodenn deus “Patrimoine” Bro-C’hall daou vloaz ‘zo oa koazioù-toull ur wezh ouzhpenn. Traoù dister ‘chomaint ‘ba ‘r Frañs, traoù dister a c’haller ruilhal ha diruilhal evel piz dre ar pod. Trawac’h eo jujamant un tribunal evit lemel kement pano en ur yezh dishañval deus ar galleg…

Ul lodenn deus “Patrimoine” ar Frañs ‘h eo hom yezhoù  neuze ? Dam n’eo ket, sur ! Pilet ha torpilet int bet a-viskoazh gant ar Stad-se. Ret eo bezañ imobi evit kaozeal deus hom yezhoù evel ur binvigezh deus ar Frañs. N’int ket ‘hat ! Dimp-ni int, d’ar pobloù a ra gante c’hoazh, ha d’an humanite, met biken ne vefont d’ar Frañs.

Tamm testenn war Maville.com (West-Torch zo perc’henn warnañ, sellet deus kaozioù Andre M deus Gwengamp, ur sakre genaoueg eo)


CNN a gaoze deus ar brezhoneg / CNN s’intéresse au breton

O vervel didrouz ‘mañ ar yezhoù ‘ba ‘r Frañs, ha n’eus ket kalz tud direñjet gant se. Soñjal ‘ra da lodenn vrasañ an dud ‘mañ warne mervel, traoù kozh deus an amzer a-wezhall ma ‘h int. ‘Ba an estren-vro n’eo ket memestra. Gwirionez ar Republik n’eo ket hini ar broioù all. Ka ‘ra drol ha digomprenabl an estrañjourien ‘vije bet dic’hastet ar brezhoneg ken fonnus-se. Un neubeud mizioù goude Al Jazeera ‘h eo CNN a laka ar gaoz war ar brezhoneg… ha moarvat ne vo ket ar reoù diwezhañ da sellet a-dost deus ar “vurzhud”-se !

Reportaj CNN :

http://i.cdn.turner.com/cnn/.element/apps/cvp/3.0/swf/cnn_416x234_embed.swf?context=embed_edition&videoId=international/2010/12/13/hooper.breton.language.cnn

 

Reportaj Al Jazeera :

 

Après Al Jazeera il y a quelques mois, c’est maintenant CNN qui nous fait l’honneur de se pencher sur la langue bretonne. Comment expliquer un tel intérêt de médias aussi prestigieux envers notre pauvre langue malmenée, alors que les médias français s’en contrefichent ? Comment se fait-il que ce qui semble ici normal, inéluctable, et au fond nécessaire, c’est-à-dire la disparition programmée des “patois” de France, attire l’attention de télévisions d’envergure mondiale ?

J’ai malheureusement la conviction que ce qui les attire, c’est ce processus un peu hallucinant pour le monde occidental, et peut-être pour le monde tout court, qui a conduit une communauté linguistique d’environ un million de personnes à abandonner sa langue en l’espace d’un siècle, et ce sans violence physique. De ce point de vue, le cas breton est certainement un cas d’école. Je ne vois guère que l’exemple de l’occitan pour venir nous concurrencer dans cette triste exceptionnalité. Mais peut-être y a-t-il d’autres exemples ?

En tout cas, cette réflexion, je me l’étais déjà faite, et là j’ai l’impression d’avoir une confirmation avec cet intérêt inattendu de CNN et Al Jazeera.  Et je parie que ce n’est que le début. Je ne serais pas étonné que dans les années qui viennent, de plus en plus de chercheurs et de médias internationaux se rendent en Bretagne pour étudier ce phénomène de “suicide” linguistique assez impressionnant. Et il y a toutes les chances pour que ce tableau assez pathétique brossé de l’extérieur soit renforcé par l’image que renvoie le militantisme en faveur du breton, méritant certes mais marginal et non dépourvu de fâcheuses tendances homogénéisatrices.

 

Qu’est-ce qui est interrogé au final par cette présence de médias internationaux en Bretagne, si ce n’est l’adhésion, ou plutôt l’obéissance et la soumission proprement stupéfiante des Bretons à l’ordre républicain ? Il me semble que la réponse à cette énigme réside au fond dans cette idée tellement ancrée en France d’un Etat qui serait incarnation de la Raison, du Progrès, des valeurs civilisées, et des autres mythes républicains… Difficile de désobéir dans ce cadre !


Pelec’h ‘mañ ma yezh ? Où est ma langue ?

An deiz all oamp bet pedet ‘ba an ti-kêr gant tout an dud nevez arru ‘ba ‘r parrouz. A-raok evañ ur chopinad oa bet diskwelet dimp un diaporama ha komzet deus ar gêr e-pad tri c’hard-eur. Ha kaoz ebet diwar-benn ar brezhoneg, daoust d’ur bern tud hag a gaoze brezhoneg bemdez, daoust d’ar brezhoneg desket ‘ba ‘r skol gant un toullad mat a vugale, daoust d’ar c’harta Ya d’ar brezhoneg sinet, daoust d’an aotrou maer brezhoneger e-hunan… E-giz-se ‘vez digemeret ‘ba ma barrouz an dud nevez arru, hep an disterañ ger pe kaoz brezhonek. ‘Ba ‘r Frañs ‘h omp memestra, n’amp ket da ‘non diskwel serret warnomp, ha feukiñ an dud gant ur yezh digomprenabl dezhe ! Welloc’h ober evel ‘vez graet pep lec’h en Frañs : en galleg prop, hep diskwel an disterañ diferañs…

Paour-kaezh tud ‘h omp memestra.’Non ampich ‘ramp da reiñ, da brofañ hom yezh d’ar reoù nevez deut. Welloc’h eo dimp ‘non diskwel evel ar reoù all, peurheñvel deus peurrest Bro-C’hall. E-giz-se ‘sõnjamp bezañ digemerus… Trist eo.

L’autre jour nous étions conviés à une cérémonie de bienvenue à la mairie avec d’autres familles en qualité de nouveaux résidents dans la commune.  Avant de boire le pot de bienvenue, nous avons pu voir un diaporama sur la commune et écouter les explications du maire et des élus présents. Moment sympathique ma foi. Et tellement révélateur du rôle marginal que nos élus, que la société bretonne en général, accordent à la langue bretonne. En effet, à aucun moment nous, les nouveaux résidents, n’avons entendu le moindre mot de breton ou le moindre commentaire sur l’existence dans la commune de la langue bretonne. Mann ebet. Ceci malgré le très grand nombre de gens parlant breton tous les jours, malgré la filière d’enseignement du breton à l’école communale, malgré la signature de la charte Ya d’ar brezhoneg, malgré le maire lui-même très bon bretonnant… voilà comment on accueille les nouveaux résidents (Bretons comme nous, ou pas) dans ma commune, sans la moindre évocation de la langue bretonne. C’est qu’on est poli, nous les Bretons. On ne va quand même pas agresser les gens qui s’installent chez nous avec notre baragouin ! Il faut se montrer accueillant. Donc, faire comme partout ailleurs en France : accueillir les gens dans un bon français standart, et surtout cacher toute différence linguistique et culturelle…

 

Incapables que nous sommes d’offrir notre langue à celui s’installant chez nous, nous préférons lui montrer le lisse et banal visage de l’uniformité. Pauvres de nous.


Plastik milliget

Ne sellan ket alies deus an tele, met ‘meus ket keuñ da vezañ gwelet Frañs3 dec’h da noz. “Pièces à conviction” eo hanv an abadenn, kinniget gant Elise Lucet. Kaoz oa enni deus ar plastik. Deus dañjer ar plastik evit ar yec’hed, evit lâret hiroc’h. Klevet ‘ma komz deus se dija ur pennad-mat zo. Met dec’h oa chomet ma genoù war c’hwec’h eur. Diskwelet eo bet brav ‘ba an abadenn penaos ‘vez kavet saotradur ar plastik… pep lec’h. Deus ar pesked bihan a vev don er mor betek an dud… ampoezonet ‘h omp tout gant ar plastik.

Ha peadra ‘zo da vezañ spontet. Ur meudeusin gall a lâre e wel war washaat traoù a-dreuz gant ar vugale vihan (paotred distummet o c’helloù, merc’hed c’hwec’h vloaz gant bronnoù o kreskiñ). Dezhañ eo dam d’ar plastik, ha da broduioù ‘zo ‘vez lakeet ennañ, evel ar bisfenol A hag ar ftalat. Abaoe un toullad mizioù ‘h eo divennet ‘ba ‘r Frañs ar bisfenol A evit ar bibronoù… met lesket ‘vez evit tout an traoù all, ar plastik da bakañ ar boued, an evajoù ha me oar-petra c’hoazh !

A-hed abadenn Frañs 3 ‘derc’her e-giz-se da deskiñ traoù spontus. ‘Ba kement hini ac’hanomp zo bern poultrennoù plastik. War washaat ‘varv loened (pesked, evned… an den prestik ?) gant ar plastik, mouget gant an tammoù debret gante. Saotret ‘vez tout morioù ar bed gant tammoù plastik bihant-tout (“daeroù gwrage-mor”) pe pezhioù tammoù a-bop-sort. Gwelet ‘vez un “douar nevez” plastik ken ledan ha Bro-C’hall kreiz mor-bras ar Pasifik… Yec’hed mat !

Ha petra ‘ra an nen evit paouez se ? Mann ebet. Un tamm bihan pep lec’h ‘vez kavet skiantourien o sevel o mouzhioù evit lâret d’an dud diwall…Ya ‘hat, met kement a arc’hant zo da goll ken ‘vezont mouget diouzhtu gant lobioù kreñv ar plastik hag an industri dre-vras. Troioù-kaer nevez Don Quijote de la Mancha enep d’ar milinoù-avelkouraEvel ar soavenn he eizh pav e weler lobi ar plastik ‘ba an Afssa (agence nationale de sécurité sanitaire et de l’alimentation), ‘ba Eco-emballages (gant ar re-se me ‘lâr deoc’h vez foutret goap deus hom genoioù), ha ‘ba kement organism ‘neus da diwall yec’hed an dud.

Spontus pa ‘lâren deoc’h. Souezhus ? N’eo ket ‘hat. Ar plastik zo e-kreizig-kreiz ar c’hapitalism. Arouez ar sorc’henn-prenañ zo  o vezvizenniñ kement a dud. Daoust hag-eñ ‘vije voaien da brenañ kement a draoù evel e ramp herie hep ar plastik ? Ne gav ket din ‘vat. A drugarez d’ar c’haoc’haj-se an hini eo ‘c’hallamp prenañ kement a varc’hadourezh… ha kement a brofoù evit Nedeleg. Garz eo hom bed ken ‘h eo. Ha mervel a raio an nen gant e follentez, sodet ma ‘h eo gant an arc’hant, ar marc’hadourezh, ha tout ar c’hozh traoù didalvez a vreina an dud en-deiz-a-herie. Ma varv ket gant ar cheñchamant hin e varvo gant ar plastik en deus kac’het pep lec’h war an tamm douar-mañ.

Nedeleg laouen !

An dokumañter

Un tamm diverrañ en galleg gant Telerama

Reportage édifiant lundi soir dernier sur les dangers multiples du plastique. C’est à voir sur le site de France 3


West-Torch / Ouest-France (2)

‘Ba an destenn gentañ diwar-benn West-torch embannet amañ (ha ‘ba Klask ha Distruj Nnn 2) ‘dispennen West-Torch gant peder arguzenn :

1/ lonket ‘neus kazi tout ar mediaoù ‘ba an “West”. Tost int da gaout ar monopol.

2/ dorn-ha-dorn ‘vez gant ar bolitikourien veur ‘ba an West (rentañ ‘ra servij an eil reoù deus ar reoù all, hag ar c’hontrefed).

3/ esa ‘ra lakaat an “West” da vezañ ur vro, un dachenn idañtifiañ , diwar-goust Breizh en he fezh.

4/ journal ar relijion katolik eo.

Sed amañ dindan un tamm testenn ouzhpenn, embannet ivez ‘ba Klask ha Distruj Nnn 2, evit diskwel penaos ‘vez distroet ar wirionez gant West-torch.

Ce court texte est paru dans Klask ha Distruj No2, en complément du texte plus long sur Ouest-France déjà paru sur ce blog. Je critiquais le journal de François Régis Hutin sur quatre plans (le monopole, les collusions, l’Ouest, la religion catholique).


« comment ignorer et dissimuler ce qui dérange un peu trop » : manifestation du 28 mars 2009 à Rennes pour la régularisation des  sans-papiers.

 

Nous étions plusieurs centaines (400 d’après Ouest-France) cet après-midi-là place de la mairie d’abord, puis dans les grandes artères ensuite, à manifester derrières les banderoles des collectifs de soutien aux sans-papiers. A en juger par les drapeaux présents, les organisations libertaires y étaient massivement présentes (CNT surtout, FA, AL). Quelques drapeaux témoignaient de la présence plus limitée des Verts, du PCF et du NPA. En revanche, aucun emblème du PS…

C’est sur cette impression de « démonstration de force » des organisations libertaires qu’on découvre quelques jours plus tard l’article de Ouest-France relatant la manifestation (« 400 voix pour régulariser les sans-papiers »). Voilà comment est décrite la foule des manifestants : « Des membres d’associations comme le MRAP ou le CCFD mais aussi des partis politiques comme les Verts le PS et le NPA, des syndicats comme la FSU ou encore des collectifs comme celui de l’école Quineuleu ». Aucune mention n’est faite des organisations libertaires dans l’article, alors qu’elles étaient majoritaires. A contrario, le PS est cité et pourtant rien ne traduisait sa présence (on pouvait juste voir une poignée de jeunes socialistes portant leur badge).

On voit là, une nouvelle fois et de façon exemplaire,  le travestissement de la réalité opéré par Ouest-France (et les medias en général) pour passer sous silence les voix de la radicalité (que les Rennais ont pourtant bien entendu ce jour-là !) et mettre en avant le discours policée de la gauche « respectable ». Ouest-France, ce cher petit soldat de l’ordre en place…

 

avril 2009


Facebook, mevel ar Stadoù

19 milion a dud ‘deus ur c’hont Facebook ‘ba Bro-C’hall ! Ar pezh a ra un den diwar tri. En deiz-a-herie, ma ‘nez c’hoant an nen da heuliañ ar c’hiz hag ober evel an dud all ‘vez ret dezhañ kaout e gont Facebook. Ha mont an aliesañ ma c’hallo da welet penaos ‘mañ kont war e bajenn. Renkout a raer ober gant ar Facebook-mañ, ha koulskoude ‘vanka amzer da toud an dud dija ! Ret eo anzav memes tra ‘vez aezetaet labour ar strolladoù politik, kevredigezhioù, ha me oar-me. Kalz tud a bop sort a c’haller tizhout drezañ, pezh zo tamm diaesoc’h ‘ba ‘r vuhez gwir pa chomer ‘maez ar mediaoù bras. Feiz, se ‘meus klevet komz, met n’on ket evit lâret peogwir n’an ket war Facebook.

N’eo ket se ar washañ ‘hat. Abaoe un tamm amzer (pelloc’h marteze, se ‘oaran ket), ‘glevan komz deus kontoù sañsuret gant Facebook. Daou viz ‘zo ‘soñj din oa bet diverket hini Sare Antifaxista, an antifachisted bask. Daout petra oa tamallet dezhe ? N’eus ket a voaien da c’hoût, peogwir n’houlle ket tud Facebook lâret petra oa kaoz. Chomet oant mut.

Div sizhun ‘zo oa arruet kement-all da Forom ar pobloù a stourm (Forum des Peuples en lutte). O fajenn oa bet sañsuret hep ma oa bet roet dezhe an disterañ abeg pe digarez. Piv zo bet o klemm ? Dam da betra ? N’eus ket ‘met esa divinout a c’hallamp ober, ha se an hini eo zo spontus : forzh piv, forzh petore strollad ‘c’hall bezañ skarzhet hep goût petra zo kaoz ! Feiz, n’eo ket forzh pereoù ‘vez sañsuret evel just. An daou skwer a gaozean dionte ‘deus soñjoù enep d’ar Stadoù spagnol ha gall… soñjoù sort-se n’eus ket droed da lâret anezhe war Facebook ? Doujañ deus ar Stadoù-se renkamp ober evit bezañ war Facebook ? Fidedoulle, n’on ket prest da foetañ ma amzer gant ar c’hozh Facebook-se !

Ma vezet war Facebook, pe ma ne vezet ket, emañ an traoù-se da c’hoût memestra !

Facebook affectionne la censure. Que ce soit les antifascistes basques ou le Forum des Peuples en lutte, récemment censurés sans raison, il ne fait pas bon montrer sur Facebook son opposition aux Etats, français et espagnol en l’occurence.